VIH : Le regard sur les personnes séropositives s’améliore mais les préjugés demeurent
- Mis à jour : 13 avril 2023
En complément de son rapport 2017 sur les discriminations, l’association Aides a publié cette semaine les résultats d’un sondage effectué en octobre dernier portant sur la perception des personnes séropositives en France. Ils révèlent des avancées en demi-teinte.
En introduction au sondage réalisé par l’Institut CSA, Aides salue une nette évolution des mentalités : la très grande majorité des personnes interrogées estiment qu’une personne séropositive sous traitement peut « vivre comme tout le monde » (87%) et peut « avoir une activité professionnelle » (98%).
Mais selon Caroline Izambert, responsable plaidoyer et mobilisations citoyennes de Aides, il reste un décalage encore bien trop important entre une perception très datée de la maladie et les avancées considérables sur la question des traitements.
Préjugés
Malgré un regard bienveillant sur les personnes vivant avec le VIH, d’autres données viennent assombrir le tableau. Aides constate en effet avec une certaine inquiétude que des préjugés sont encore profondément ancrés dans les mentalités, notamment, chez les plus jeunes, chez qui la méconnaissance sur le sujet du VIH est considérable :
Méconnaissance
La peur irrationnelle de la contamination est encore présente, puisque 21% des parents interrogés - soit un sur cinq - affirment qu’ils se sentiraient « mal à l’aise » si « l’un-e des enseignants-es de leur enfant était séropositif-ve ». En cause, la méconnaisance des modes de transmission qui provoque des réactions hostiles envers les personnes séropositives.
Face à des pouvoirs publics qui manquent d’engagement sur la question du VIH, Aides réitère son appel à des campagnes de prévention ciblées en direction des populations les plus touchées par le VIH :
Médiatisation
La question de la médiatisation du VIH et des traitements entre aussi en ligne de compte. Peu de médias s’intéressent aux avancées thérapeutiques pour améliorer la vie des malades, préférant des sujets plus sensationnalistes autour d’un possible vaccin. Une erreur, selon Caroline Izambert :